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LE PARTAGE DES MOTS

L'exubérance et la folie des mots.

 

A trop se passionner pour les masques et les faux-semblants les dessins de Jihel nous parviennent de plus en plus cryptés, il nous faut toujours soulever un voile pour voir le derrière des travestissements, c'est déroutant.

 La géométrie de ses textes puisent également dans le désespoir au point de triturer des mots inventés, mots nouveaux qui se glissent souvent inattendus au cœur d'un dessin participant ainsi d'une turbulence de l'esprit. C'est énervant.

 

Image et texte comme une intensité jamais égalée dans le dessin de presse.

 

Ma manière d'aborder cet artiste est diverse, je le sais anarchiste, triste et incontrôlable, alors je fais avec ces paramètres.

 

Anarchiste il l'est c'est incontestable, plus de cinquante années de création sont là pour le prouver, du dessin le plus sérieux à celui que l'on pense hétéroclite mais ne l'est surtout pas, une Joconde ou un chat, sujets peu académiques deviennent vite déconstruction et protection, l'artiste possède en effet la curieuse particularité de pénétrer le temps avec une précision sans faille, un peu comme s'il allait partir pour un pays lointain où la lumière manquerait.

 

Triste, sa noirceur est une puissance, il arrive à nous faire aimer les accents aigus, énigmatique, il a ce privilège de nous accrocher par son insolence à la vulgarité de la délicatesse..

 

Incontrôlable, ceux qui le frôlent le savent, il n'est pas l'homme d'une idée, il ne se connaît pas d'amis, son trait est toujours une opposition aux mots, il est dans le désordre de son humour.

 

Conclusion, il faut aimer l'homme pour comprendre l'artiste.

 

Fried HADDINGTON, diseur à voix.

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